Переписка А. С. Пушкина с А. Х. Бенкендорфом - страница 22
. Всецело полагаясь на Вашу благосклонность, остаюсь,
Генерал, Вашего превосходительства
нижайший и всепокорнейший слуга.
Александр Пушкин
7 января 1830. (Франц.)
Monsieur,
En réponse à la lettre que Vous m'avez adressée en date du 7 de ce mois, je m'empresse de Vous annoncer que S. Majesté l'Empereur n'a pas daigné acquiescer à Votre demande d'aller visiter les pays étrangers, croyant que cela dérangerait trop Vos affaires pécuniaires et Vous détournerait en même temps de Vos occupations. Votre désir d'accompagner notre mission en Chine de même ne peut pas être accompli, car tous les employés sont déjà désignés et ne peuvent être changés sans en avertir la cour de Pékin. Ce qui concerne la permission d'imprimer Votre nouvelle tragédie, je ne manquerai pas de Vous faire savoir ces jours-ci une réponse définitive.
Je profite de cette occasion pour Vous prier d'agréer l'assurance de la considération distinguée avec laquelle j'ai bien l'honneur de Vous saluer.
A. Benkendorf
Ce 17 Janvier, 1830.
M-r A. Pouschkine.
Перевод:
Милостивый государь.
8 ответ на Ваше письмо ко мне от 7-го числа сего месяца спешу уведомить Вас, что Его Императорское Величество не соизволил удовлетворить вашу просьбу о разрешении поехать
в чужие края, полагая, что это слишком расстроит ваши денежные дела, а кроме того, отвлечет Вас от Ваших занятий. Желание ваше сопровождать наше посольство в Китай также не может быть осуществлено, потому что все входящие в него лица уже назначены и не могут быть заменены другими без уведомления о том Пекинского двора. Что же касается разрешения на издание вашей новой трагедии, я не премину сообщить Вам на днях окончательный ответ.
Пользуюсь случаем засвидетельствовать вам уверение в глубоком моем уважении, с которым имею честь быть вашим покорным слугой.
А. Бенкендорф
17-го сего января 1830.
Г-ну А. Пушкину.
Mon général,
Je viens de recevoir la lettre que Votre Excellence a daigné m'écrire. A Dieu ne plaise que je fasse la moindre objection à la volonté de celui qui m'a comblé de tant de
bienfaits. Je m'y serais soumis même avec joie, si je pouvais seulement être sûr de n'avoir pas encouru Son mécontentement.
Je prends bien mal mon temps, mon Général, pour recourir à votre bienveillance, mais c'est un devoir sacré qui m'y oblige. Des liens d'amitié et de reconnaissance m'attachent à une famille aujourd'hui bien malheureuse: la veuve du Général Raievsky vient de m'écrire pour m'engager à faire quelques démarches en sa faveur, auprès de ceux qui puissent faire parvenir sa voix jusqu'au trône de Sa Majesté. Le choix qu'elle a fait de moi prouve déjà à quel point elle est dénuée d'amis, d'espérances et de ressources. La moitié de la famille est exilée, l'autre à la veille d'une ruine complète. Les revenus suffisent à peine pour payer les intérêts d'une dette immense. Madame Raievsky sollicite à titre de pension le traitement entier de feu son mari, réversible sur ses filles en cas de mort. Cela suffira pour la préserver de la mendicité. En m'adressant à vous, Général, c'est plutôt le guerrier que le ministre, et l'homme bon et sensible, plutôt que l'homme d'état, que j'espère intéresser au sort de la veuve du héros de 1812, du grand homme dont la vie fut si brillante et la mort si triste.
Daignez agréer, Mon Général, l'hommage de ma haute considération.
Je suis avec respect
Votre très humble et très obéissant
serviteur
Alexandre Pouchkine
1830.
18 janvier.
St P.
Перевод:
Генерал,
Я только что получил письмо[166], которое Ваше превосходительство соблаговолили мне написать. Боже меня сохрани единым словом возразить против воли Того, Кто осыпал меня столькими благодеяниями. Я бы даже подчинился ей с радостью, будь я только уверен, что не навлек на себя Его неудовольствия.
Весьма не вовремя приходится мне прибегнуть к благосклонности Вашего превосходительства, но меня обязывает к тому священный долг. Узами дружбы и благодарности связан я с семейством, которое ныне находится в очень несчастном положении: вдова генерала Раевского