Письма к жене - страница 11

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с. 68—69; фототипическое воспроизведение там же, между с. 68—69. Акад., XIV, № 539.

13. Около (не позднее) 1 декабря 1830 г. Платава

Voici encore un document-— veuillez tourner la feuille.>1

Je suis arrêté à la quarantaine de Платава.>2 On ne m’y laisse pas entrer, parce que je suis en перекладной, ayant brisé ma voiture. Je vous supplie de faire savoir mon triste cas au Prince Дмитрий Galitzin — et de le prier d’employer son influence pour me faire entrer à Moscou. Je vous salue de tout mon cœur, ainsi que Maman et toute la famille. Ces jours-ci je vous ai écrit une lettre un peu dure — mais c’est que je n’avais pas la tête à moi>3 — pardonnez-la moi, car je m’en repens. Me voilà à 75 verstes de chez vous et Dieu sait si je vous verrai dans 75 jours.

P. S. Ou bien envoyez-moi une voiture ou une calèche à la quarantaine à Платава en mon nom.

Адрес: >a[47] высокоблагородию

м. г. Натальи Николаевне

Гончаровой

[В собственные руки.] Самонужнейшее

в Москву

На Никитской в собств. доме.

Перевод

Вот ещё один документ — извольте перевернуть страницу.>1[48]

Я задержан в карантине в Платаве:>2[49] меня не пропускают, потому что я еду на перекладной; ибо карета моя сломалась. Умоляю вас сообщить о моём печальном положении князю Дмитрию Голицыну — и просить его употребить всё своё влияние для разрешения мне въезда в Москву. От всего сердца приветствую вас, также маменьку и всё ваше семейство. На днях я написал вам немного резкое письмо, — но это потому, что я потерял голову.>3[50] Простите мне его, ибо я раскаиваюсь. Я в 75 верстах от вас, и бог знает, увижу ли я вас через 75 дней.

P. S. Или же пришлите мне карету, или коляску в Платавский карантин на моё имя.

Комментарий

Автограф: ИРЛИ, № 530.

Впервые (в русском переводе): ВЕ, 1878, январь, с. 20; в подлиннике (по автографу, полученному от дочери Пушкина графини Н. А. Меренберг): В. Б. Бертенсоном (Новое время, 1899, 16 мая, № 8338).

14. 2 декабря 1830 г. Платава

Il est inutile de m’envoyer la calèche, j’avais été faussement averti. Me voilà en quarantaine avec la perspective de rester prisonnier pendant 14 jours — après quoi j’espère être à vos pieds.

Ecrivez-moi, je vous supplie, à la quarantaine de Platava. Je crains que je ne vous aie fâchée. Vous me pardonneriez si vous saviez tous les désagréments que j’ai eu à cause de cette peste. Au moment où j’allais partir, au commencement d’octobre, on me nomme inspecteur de district — charge que j’aurais acceptée absolument, si en même temps je n’eus appris que la Choléra était à Moscou. J’ai eu toutes les peines du monde en me débarrasser. Puis vient la nouvelle de ce que Moscou est cerné, que l’entrée en est défendue. Puis mes malheureuses tentatives d’évasion,>1 puis la nouvelle que vous n’aviez pas quitté Moscou — enfin votre dernière lettre qui m’a mis au désespoir. Comment avez-vous eu le courage de l’écrire? Comment avez-vous pu croire que je restais confiné à Нижний à cause de cette sacrée Princesse Galitzine? connaissez-vous cette Pr. G.? A elle seule elle est grosse comme toute votre famille, y compris moi. En vérité je suis prêt à être dur de nouveau. Mais enfin me voilà en quarantaine et pour le moment je ne désire rien de plus. Вот до чего мы дожили — что рады, когда нас на две недели посодят под арест в грязной избе к ткачу, на хлеб да на воду! —

Нижний n’est plus cerné — les quarantaines ont été anéanties à Vlodimir la veille de mon départ. Cela ne m’a pas empêché d’être retenu près de Sévasleika, vu que le gouverneur avait négligé d’envoyer savoir à l’inspecteur que la quarantaine n’existait plus. Si vous pouviez vous imaginer seulement le quart des désordres que ces quarantaines ont entraîné,>2 vo >a ne concevriez pas comment on peut s’en débarrasser. Adieu. Mes respectueux hommages à Maman. Je salue de tout mon cœur M>lles vos sœurs et M>r Serge.

2 [oct] déc.

Platava

Адрес: Её высокоблагородию

м. г. Наталии Николаевне

Гончаровой

в Москве

На Никитской в собств. доме.

Перевод

Бесполезно высылать за мной коляску, меня плохо осведомили. Я в карантине с перспективой оставаться в плену две недели — после чего надеюсь быть у ваших ног.