ПСС. Том 90. Произведения, дневники, письма, 1835-1910 гг. - страница 5

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При лучшем выборе людей в артиллерии, лучшем образовании их и знании оснований действия из огнестрельного оружия можно быть уверену, что артиллерийские команды не только скорее будут обучены, чем пехотные, но что через месяц, выпустив по 300 патронов на ученьях, они будут достаточно обучены, чтобы с пользой быть употреблены в дело.

Не повторяя доказанных преимуществ, которые будут иметь 15 артиллеристов, вооруженных нарезными ружьями, перед 15 артиллеристами, вооруженными легким орудием, скажу еще несколько слов о новых выгодах, вытекающих из такой организации артиллерии как в боевом отношении, так и в отношении хозяйственном.

Выгоды эти будут состоять в следующем.

В боевом отношении: 1) в самостоятельности артиллерии — возможности предпринимать небольшие движения с одним собственным прикрытием артиллерийских стрелков и оборонять в одно время свои фланги и тыл; 2) в возможности под прикрытием своей цепи стрелков приближаться, даже легким орудиям, на картечный выстрел к неприятелю; 3) в возможности заменять убыль людей стрелками, обученными артиллерийской службе.

В хозяйственном: 1) в возможности приступить тотчас к переплавке металла легких орудий; 2) в приобретении правительством около 1400 лошадей в каждом корпусе; 3) в 5 раз меньшем расходовании пороха, ибо залп 200 ружей составляет 3 фунта, тогда как залп легкой батареи составляет 15 фунтов пороха; 4) в уничтожении тотчас 1400 лошадей в каждом корпусе, продовольствие которых в настоящее время стоит правительству 35 000 рублей серебром в месяц.

Подпоручик граф Толстой.

№ 2.

3 февраля 1855 года.

Лагерь на Бельбеке.

 

* LE NON AGIR

Le rédacteur d’une Revue parisienne supposant, comme il me le dit dans sa lettre, que l’оріnіоn de deux écrivains célèbres sur l’état actuel des esprits ne serait pas sans intérêt pour moi, m’a envoyé deux fragments de journaux français contenant l’un le discours de M. Zola prononcé au banquet de l'association générale des étudiants, l’autre une lettre de M. A. Dumas au rédacteur du Gaulois.

Ces documents sont en effet d’un profond intérêt pour moi tant à cause de la renommée de leurs auteurs et de leur actualité que de ce qu’il est difficile de trouver dans la littérature actuelle sous une forme plus succincte énergique et éclatante l’expression du deux forces fondamentales qui composent la résultante suivant laquelle se meut l’humanité: l’une la force de la routine, qui tache de retenir l’humanité dans la voie qu’elle suit, l’autre celle de la raison et de l’amour qui la pousse vers la lumière.

M. Zola n’approuve pas que les nouveaux guides de la jeunesse française lui recommandent une foi qui ne lui paraît être ni bien claire ni bien arrêtée, et, de son côté lui recommande de croire à quelque chose qui lui paraît parfaitement claire et arrêtée, à la science et surtout au travail.

Il existe un philosophe chinois, peu connu, nommé Laodzi, fondateur d’une doctrine religieuse (la première et la meilleure traduction de son livre «De la voie de la vertu» est une traduction française de Stanislas Julien) qui pose comme fondement de sa doctrine le tao, mot qui se traduit par raison, voie, vertu. Or le tao ne peut être atteint que par le non agir, selon la traduction de M. Julien.

Tous les malheurs de l’humanité proviennent selon Laodzi non pas de ce que les hommes ont négligé de faire ce qui était nécessaire, mais de ce qu’ils font ce qui ne l’est pas; de sorte que si les hommes pratiquaient comme il le dit le non-agir, ils seraient non-seulement débarrassés de leur calamités personnelles, mais encore de celles inhérentes à toute forme de gouvernement, ce dont se préoccupe tout particulièrement le philosophe chinois. L’ideé de Laodzi paraît bizarre, mais il est impossible de ne pas être de son opinion quand on considère les résultats auxquels aboutissent les occupations de la grande majorité des hommes de notre siècle.

Que tous les hommes travaillent avec constance et le travail leur rendra «la vie saine, joyeuse et les délivrera du tourment de l’infini». Travailler? Mais à quoi? Les fabricants et les vendeurs d’opium, de tabac, d’eau de vie, tous les tripoteurs de la bourse, les inventeurs et les fabricants d’engins de destruction, tous les militaires et autres travaillent, mais il est évident que l’humanité ne ferait que gagner si tout ces travailleurs cessaient leur travail. Mais la recommandation de M. Zola ne concerne peut-être que les gens dont les travaux sont inspirés par la science. La plus grande partie du discours de M. Zola est destinée à la réhabilitation de la science qu’il suppose attaquée.