Том 3. Публицистические произведения - страница 39
Le principe d’unité pour l’Allemagne n’est plus en Allemagne…
Quelle était la signification de l’Autriche dans le passé? Elle exprimait le fait de la prédominance d’une race sur une autre, de la race allemande sur la race slave.
Comment ce fait a-t-il été possible? à quelle condition?.. l’explication historique de la chose (seulement dynastique).
Ce fait de la prédominance allemande sur les Slaves infirmé par la Russie.
Aboli par les derniers événements.
Qu’est-ce que l’Autriche est maintenant et que prétend-elle être?
L’Autriche, devenue constitutionnelle, a proclamé la Gleichberechtigung, l’égalité du droit pour les différentes nationalités. — Quelle en est la signification?
Est-ce un système de neutralité générale? une pure négation?
Mais l’existence d’un grand Empire, basée sur une négation, est-elle possible?
La loi constitutionnelle est la loi de la majorité. Or, la majorité en Autriche étant slave, l’Autriche devrait devenir slave. — Cela est-il probable? ou même possible?
L’Autriche peut-elle cesser d’être allemande sans cesser d’être?
Rapports entre ces deux races politiques et psychologiques (v
L’oppression allemande n’est pas seulement une oppression politique, elle est cent fois pire. Car elle découle de cette idée de l’Allemand que sa prédominance sur le Slave est de droit naturel. De là un malentendu insoluble et une haine éternelle.
P
Elle est allemande et restera allemande.
Qu’en résultera-t-il? Une guerre civile permanente des diverses nationalités non-allemandes contre les Allemands de Vienne, aussi bien que de ces nationalités entr’elles, au moyen de la légalité constitutionnelle.
Et c’est ainsi que la domination autrichienne au lieu d’être une garantie d’ordre ne sera qu’un ferment de Révolution.
Populations slaves obligées de se faire révolutionnaires pour maintenir leur nationalité contre un pouvoir allemand.
La Hongrie — qui, dans un Empire slave, aurait tout naturellement accepté la place subordonnée, que sa position lui fait. Acceptera-t-elle, vis-à-vis de l’Autriche, la condition que celle-ci prétend lui faire?..
Graves inconvénients, dangers — et finalement impossibilité — résultant de tout ceci pour la Russie.
Après cela l’Autriche est-elle possible? et pourquoi existerait-elle?
Une dernière réflexion.
L’Autriche aux yeux de l’Occident n’a d’autre valeur que
d’être une conception antirusse, et cependant elle ne saurait exister sans l’aide de la Russie.
Est-ce là une combinaison viable?..
La question pour les Slaves de l’Autriche se réduit à ceci: ou rester Slaves en devenant Russes, ou devenir Allemands en restant Autrichiens.
L’Autriche — n’a plus de raison d’être. On a dit: si l’Autriche n’existait pas, il faudrait l’inventer — et pourquoi?
Pour s’en faire une arme contre la Russie, et l’événement vient de prouver que l’assistance, l’amitié, la protection de la Russie est une condition de vie pour l’Autriche.
Les Occidentaux jugeant la Russie, c’est un peu comme les Chinois jugeant l’Europe ou plutôt les Grecs (Greculi) jugeant Rome. Ceci paraît être une loi de l’histoire: jamais une société, une civilisation n’a compris celle qui devait lui succéder.
Ce qui les induit en erreur encore davantage, c’est la colonie occidentale des Russes civilisés, qui leur renvoie leur propre voix. — La moquerie de l’écho.
L’Occident, ne voyant jusqu’à présent dans la Russie qu’un fait matériel, une force matérielle.
Pour lui la Russie est un effet sans cause.
C<’est >-à-d
Savants et philosophes, ils ont supprimé, dans leurs aperçus historiques, toute une moitié du monde européen.
Et cependant, en présence de cette force purement matérielle, d’où leur vient ce quelque chose entre le respect et la crainte, le sentiment de